C'est une Lysistrata navrée de vous voir si peu inspirés par les navets qui vient vous retrouver.
On pouvait dire...oh ! Dieu ! ...bien des choses en somme...
En variant le ton, -- par exemple, tenez :
Agressif : " moi, monsieur, si j'avais un tel navet, il faudrait sur le champ que je le plante dans mon champ ! "
Amical : " mais il doit faire pâlir de jalousie les autres légumes du pot au feu "
Descriptif : " c'est un roc ! ... c'est un pic... c'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap? ... c'est une péninsule ! "
Curieux : " De quoi sert cet immonde tubercule? De purge, monsieur ou de médicament pour vos vieux os? "
Gracieux : " Aimez-vous à ce point les navets que, paternellement, vous en pondez à chaque fois que vous écrivez? "
Truculent : " ça, monsieur, lorsque vous flatulez, la vapeur vous sort-elle de cet endroit osé, sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée? "
Tendre : " Faites-lui faire un petit parasol, de peur que sa couleur au soleil ne se fane ! "
Pédant : " La Brassica Rapa ne vous inspire t'elle pas? "
Cavalier : " Karadoc et Perceval ne vous ont-ils donc pas appris à vous battre avec des navets? "
Scientifique : " Cette plante herbacée émet une tige florale de quatre-vingt centimètres de haut environ la deuxième année. "
Dramatique : " Le cinéma de nos jours ne ressemble plus à rien. Des navets sont projetés du soir au matin. "
Admiratif : " L'insipidité de ce légume n'a d'égal que la beauté des frères Bogdanov "
Campagnard : " Savez-vous planter des choux, à la mode, à la mode... "
Pratique : " Un navet est toujours utile pour une femme dont le canard jaune manque de piles. "
Voila ce qu'à peu près, mes chers, vous m'auriez dit si ce sujet-ci de potasser vous en aviez eu l'envie.
Il vous reste donc tout le mois d’août pour travailler votre prose et défier Edmond Rostand.
Parce que franchement, peu importe la verve, l'humour et la motivation doivent être mis en avant.
A vos claviers !